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COMITÉ D'ACTION LYCÉEN - NANTES 44
30 mars 2008

La réforme du bac pro

    Le bac professionnel se prépare actuellement en 2 temps et en 4 ans. Les deux premières années sont consacrées à la préparation d'un premier diplôme, CAP ou BEP et les deux suivantes à la préparation du bac professionnel. Par la suite, ceux qui le désirent et qui ont acquis un niveau suffisant peuvent postuler en BTS, DUT ou dans les formations universitaires et réussir leurs études supérieures.

    A la rentrée 2008 le projet est de l'aligner sur la durée de préparation des bacs technologiques et généraux, officiellement pour le "revaloriser". Le projet consiste à fusionner les années de préparations de BEP et du bac pro en supprimant une année au passage. Pour "compenser" la suppression du BEP, un diplôme intermédiaire sera créé mais il ne pourra pas remplacer le BEP. De plus, la suppression d'une année entrainera soit une perte de niveau général soit une baisse de la réussite finale. La possibilité de préparer un CAP puis un bac pro semble quant à elle rester d'actualité. On obtiens donc 2+2-1=3 au lieu de 2+2=4 pour la préparation de ce bac (hors CAP), calculs basiques mais importants à souligner, une année de moins, c'est aussi des dizaines de classes de supprimées, moins de profs et moins de matériel, donc des économies pour l'éducation nationale. L'intérêt d'une réforme est-il de faire des économies ou d'améliorer ce qui existe déjà ?

    Un niveau plus faible ou à la portée de moins d'élèves ne permettra pas de valoriser un enseignement professionnel déjà affaiblit mais plutôt de fermer les portes de l'enseignement supérieur à tout ceux qui aurait eu besoin de quatre ans au lieu de trois pour y accéder. Où est l'attrait supplémentaire pour le bac pro voulu par cette réforme faite dans l'intimité des cabinets ministériels ?

    Il faut également souligner que le bac professionnel est très peu reconnu dans les conventions collectives contrairement aux BEP et CAP qui risquent fortement de disparaitre dans la continuité de cette réforme. C'est une porte ouverte à la précarisation des personnels diplômés et qualifiés aux acquis qui ne seront pas reconnus par les conventions collectives et qui ne se répercuteront alors pas sur les salaires.

    Est-ce ça que doit apporter l'école, une main d'œuvre à la fois qualifiée et précaire, sur le marché du travail ?

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