APPEL DE LA COORDINATION NATIONALE LYCéENNE DE PARIS DU SAMEDI 19 AVRIL 2008
APPEL DE LA COORDINATION NATIONALE LYCéENNE DE PARIS DU SAMEDI 19 AVRIL 2008
Mardi
15 et Jeudi 17 avril, des dizaines de milliers de lycéens et de profs
manifestaient à Paris et des milliers dans des villes de province. Une
nouvelle fois nous avons été encore plus nombreux que les manifs
précédentes et le mouvement contre la casse de l'Education Nationale
prend réellement de l'ampleur. Darcos refuse de céder pour l'instant,
il faut donc amplifier la mobilisation et continuer à massifier les
manifestations.
L'auto-organisation des lycéens en Assemblée
Générale, comme c'est déjà le cas dans de très nombreux lycées, est le
seul moyen pour toucher le plus d'élèves possible sur chaque
établissement mobilisé. Mais se réunir en AG permet surtout d'organiser
la mobilisation sur son lycée, de débattre autour des revendications,
de préparer les manifs, et surtout de discuter des suites à donner au
mouvement.
Aujourd'hui il est urgent que nous, lycéens
représentants de 30 lycées sur l'île de France, et de plusieurs lycées
de provinces (dont notamment des lycées de Toulouse, de Lyon, d'Amiens
...) la France, défendions les revendications suivantes :
Rétablissement
des postes supprimés et transformation des heures supplémentaires en
heures postes ; pas plus de 25 élèves par classe ; maintien du BEP et
de la carte scolaire ; rétablissement des filières, options et classes
supprimés ; embauche des personnels nécessaires au bon fonctionnement
d'une éducation de qualité ; régularisation des élèves sans-papiers ;
non application du rapport Pochard.
La liste est longue, au
même titre que la liste des attaques gouvernementales contre le service
public d'éducation et contre les droits des lycéens. Toute cette
politique a des conséquences sur les professeurs mais aussi sur nos
conditions d'étude et d'enseignement : Des classes surchargées, des
heures de demi groupes en moins, des options et langues de plus en plus
rares, parfois des filières et des classes fermées, comme cela a été
annoncé dans de nombreux lycées.
Pour les profs : recours accru
aux heures supplémentaires, plus de difficultés pour faire cours dans
des classes toujours plus surchargées, moins de temps pour préparer les
cours et corriger les copies. Beaucoup d'entre eux vont devoir partager
leur travail entre plusieurs lycées ou enseigner plusieurs matières…
De
plus, et face à la représsion très forte qui tente de mettre fin au
mouvement, la coordination nationale lycéenne demande l'arrêt des
poursuites judiciaires contre tous les lycéens interpellés lors des
manifestations ou devant leur lycée. Nous demandons également l'arrêt
de toutes les sanctions administratives dans chaque établissement
contre les lycéens mobilisés.
C'est l'ensemble des jeunes et des personnels enseignants et non-enseignants qui sont attaqués par les réformes du gouvernement.
Pour
celà, nous devons répliquer par un mouvement de grève massif dans
l'ensemble de l'Education Nationale. Ce mouvement serait le premier pas
vers un mouvement de tous les jeunes et de tous les salariés qui
pourrait faire plier le gouvernement Sarkozy sourd aux protestations
isolées.
C'est pour cette raison que nous invitons tous les
lycéens mobilisés à s'organiser et à lutter aux côtés leurs profs et
des parents d'élèves. Les manifestations doivent continuer et se
multiplier car elles permettent de populariser le mouvement et de
l'étendre en encourageant plus de lycéens, de profs et de parents
d'élèves à y participer.
Pour toute ces raisons, nous
appelons tous les lycéens en lutte à participer à la prochaine
Coordination nationale lycéenne, le samedi 3 mai en région parisienne.
Nous
appelons tous les lycéens à manifester massivement dans toute la France
le mardi 29 avril prochain et à rejoindre les travailleurs lors des
manifs du 1er mai.
Mais surtout, la
Coordination appelle à faire du MARDI 6 MAI une journée de grève et de
manifestation nationale. De plus, elle invite également les lycéens à
bloquer leurs lycées ce jour là partout où c'est possible afin
d'envoyer un signal fort au gouvernement.
TOUS ENSEMBLE, FAISONS RECULER LE GOUVERNEMENT !